Presse & Médias

Par Sébastien Bataille – 10 mars 2025

Alors que j’étais déjà fatigué à l’idée d’être fatigué d’écouter le nouveau Cure, je suis tombé sur un joyau tombé du ciel, d’un ciel d’hier même, puisqu’il s’agit d’un titre sorti en 2007, comme un signe pour me sortir du marasme curesque dans lequel je m’apprêtais à choir par dépit. Son titre : « L’Eau noire« . Son auteur : Stéphane Delrine, dont j’avais déjà parlé ici il y a quelques années, avec son somptueux « Diva ».

Cette eau noire, vive, est régénérante, purifiante comme l’eau claire.

Elle a le goût proustien d’un Manset, la couleur automne d’un Manset, et aussi la fraîcheur cheyenne d’un Murat.

Cette eau noire, c’est la bile noire de la mélancolie, drôle de vin de messe intime tiré aux heures pâles de la nuit.

Fan de Manset et Murat, Delrine voyage en solitaire dans son manteau de pluie, à distance des lumières artificielles. 

Il chante les oiseaux migrateurs comme s’il était l’un des leurs, en partance vers des cartographies vierges de toute pollution sonore mazoutée, mélasse noire recouvrant désormais les paysages de la chanson. 

Le mini album L’eau noire – sorti en 2007 et réédité en 2024 – renferme cinq songes troubles : « Le désir », aux résonnances de « L’amour en fuite » de Murat paru un an plus tard (Jean-Louis écoutait-il secrètement du Delrine ?), « Aurons-nous un jour le temps d’aimer », entre Manset et François de Roubaix, « L’attache », en éclat de Violator français, puis « Les immortelles » vient flotter comme Ophélie en point d’orgue sur ces « ondes calmes et noires où dorment les étoiles » – pour reprendre les mots de Rimbaud -, et, au final, « L’eau noire » monte dans le noir et gronde à nos mémoire, comme un drap qu’on ramène sur nos yeux pour mieux entrer dans le rêve de ce monde caressant.

Chronique de Phil Casoar – Janvier 2019 – Fluide Glacial 

 

Chronique d’Alain Birmann – 28 novembre 2018 – Longueur d’Ondes N°87

 

Par C.Spielberger – Écrivain / Discothèque Idéale Francophone

 

Par Sébastien Bataille – 19 août 2018

 

Chronique de Phil Casoar – Décembre 2017 – Fluide Glacial 

 

Chronique d’Alain Birmann – 12 octobre 2017 – Longueur d’Ondes N°83

 

Par Sébastien Bataille - 29 juin 2017

♫ Nouveauté musique : "Diva" de Delrine. Les fans de Manset et Murat vont adorer !

"Diva" porte bien son nom, légère, élancée, elle nous cueille par un refrain divin. Stéphane Delrine y pose un regard poétique sur la dualité de l'être humain entre le chemin de croix des apparences (Elle dit "dehors je suis comme cette voiture de sport qui file à toute allure dans le décor") et le chemin de croix intérieur (Elle dit "dedans je suis comme un arbre mort, dans la mélancolie je m'évapore"). Ce monde intérieur cher à Murat, cet "arbre mort" sublime, n'a pas fini de nous donner des fruits sanguins à chaque écoute.
Je mets au défi les fans de Murat et de Manset de ne pas ressentir des frissons de bonheur à l'écoute de ce titre de toute beauté. A quand le clip ?

Si cette "Diva" était signée Cabrel, elle serait diffusée en boucle sur les radios. Au passage, vous remarquerez la production soignée.

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